A celui que mon cœur veut…

Tu es le premier homme à qui j’ai fait confiance. Je t’ai montré toutes mes cicatrices, je t’ai raconté mon passé et tu m’as tout de même laissé.

Lui, il m’a dit qu’il m’aimait. Il m’a dit tous les mots que j’aurais voulu que tu dises. Mais lui, ce n’est pas toi.

Il n’a pas ton sourire ou ton odeur. Ton rire ou tes peurs. Lorsqu’il m’a embrassé je ne pouvais pas fermer les yeux. J’étais coincé dans cette terrible réalité où je n’étais pas avec toi.

Tandis que sa langue cherchait un chemin vers mon cœur, la mienne se souvenait de ta saveur. Du contact de tes lèvres sur les miennes.

Mes doigts parcouraient ses cheveux et sa nuque à la recherche de traits familiers…

Tes cheveux étaient plus épais, tes épaules plus solides et tes mains plus douces. Lorsque j’étais avec toi, les hommes du passé disparaissent.

Tu m’as fait remercié ces hommes de m’avoir délaissé car ils ne m’auraient pas mené à toi.

C’est pour ça que maintenant il m’est difficile de croire, que tu as rejoins ces hommes là.

– Melinda.

Réflexions suite à la visite d’un musée…

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Un cadavre, parmi les oeuvres d’arts. Lui, qui s’est entouré d’or et de briques pour se préserver. Lui, qui s’est bâti une tombe pour atteindre l’autre monde. Ses croyances n’ont pas été respectées.

Peut-on réellement accéder au repos éternel lorsqu’on est constamment sous le feu des projecteurs ?

A présent dénudé de tout ce qui le protégeait, tandis qu’eux, habillés le regardent. Et tous ces autres cercueils vidés de leurs habitants se demandent où sont passées leurs dépouilles.

Leur dernière demeure détruite, les os exposés et brandis comme des trophées, eux dorment tranquillement la nuit, sur leur coussin de profit. Et lorsqu’un jour ils s’en iront et qu’ils voudront trouver la paix, ils s’enfermeront dans un coffre scellé bien profondément sous terre.

-Melinda.

A mon âme soeur…

Si nos âmes n’ont pas su se reconnaître ici-bas peu importe car je sais que toi et moi danserons à nouveau ensemble.

Ton impact dans ma vie a été trop grand pour n’être qu’une peine de coeur parmi tant d’autres.

Ton nom a été trop important pour ne plus être évoqué.

Je pense que parfois les âmes soeurs sont seulement destinées à se croiser, mais pas à marcher ensemble.

Cela ne veut pas dire qu’il ne s’agissait pas d’un amour véritable.

 

-Melinda.

À la personne que je suis…

Un jour je serai assez bien pour quelqu’un et je n’aurais pas à faire semblant d’être une personne que je ne suis pas.
Un jour, j’arrêterai de m’imaginer être quelqu’un d’autre car je serai enfin à ma place. 
Un jour, l’amour que j’ai à offrir sera exactement l’amour dont quelqu’un a besoin.
Mais en attendant ce jour, en attendant ce quelqu’un, je serai cette personne. 
Je serai assez pour moi même et je serai à la hauteur de mes propres attentes. Je vais être la personne qui m’aime car il est temps.

-Melinda.

A celui que j’ai appelé homme de ma vie…

La dernière fois que je t’ai vu, je t’ai appelé « homme de ma vie ». Elle était dans tes bras pourtant, mais j’ai refusé de la voir. Son regard, ses yeux, sa chevelure dorée : elle avait tout ce que j’aurais aimé avoir. Et maintenant, elle t’a toi. Mon amour. Mon passé. Celui qui aurait dû être mon avenir.

Tu étais l’amour de ma vie, mais je n’étais pas l’amour de la tienne. Lorsque je pense à toi, les larmes ne sont jamais très loin. Je pense à l’enfant que nous aurions eu : elle aurait eu tes yeux et mon sourire. Ta passion et mon ambition. La femme que tu serres dans tes bras si fort, nous a privé de cette enfant.

Toi, la fille qui est désormais dans son coeur, prends soin de lui pour moi. Rappelle lui à quel point tu l’aimes chaque jour, enlace-le comme si c’était la première fois et embrasse le comme si c’était la dernière. Tu as pris l’homme de mes rêves, mais je ne t’en veux plus. A ta place, j’aurais fait la même chose que toi.

Alors, homme de ma vie, pars avec elle et ne te retourne pas. Redevenons ce que nous étions auparavant : deux inconnus heureux. Pars de ton côté, j’irai du mien. Laissons les portes de notre destin se refermer à jamais. Tu as fait battre mon coeur, comme personne, mais tu m’as aussi détruite, comme personne. Pars, mon amour. Par, pour toujours.

Désormais, tu es celui dont on ne doit plus prononcer le nom.

-Melinda.

À cet homme que j’ai aimé…

Je crois qu’un jour je retrouverai ce regard qui m’a attiré vers toi. Tu n’es pas le possesseur de l’amour dont j’ai besoin. Tu n’es pas irremplaçable. Et je ne le suis pas non plus.

Tu n’étais pas mon âme sœur mais autre chose. Une envie, un désir. Tu n’étais pas ce dont j’avais besoin, maintenant je le sais et je te laisse partir pour pouvoir continuer à avancer.

Je ne te hais plus. Certes, la Tristesse sera à jamais associée à ton nom mais désormais je sais qu’elle est passagère.

Et un jour, un matin en me réveillant, je te remercierai de m’avoir brisée car j’ai appris et j’aurai compris.

En attendant, homme que j’admirais autrefois, redeviens un inconnu pour moi. Pars, hanter une autre mémoire.

-Melinda.